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LE SITE DES ÉCORCEURS

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La famille Eucher Gobeil

 

Le sentier Eucher a été nommé ainsi en l’honneur d’Eucher Gobeil, qui a été le premier propriétaire officiel du lot.  Au printemps 1845, Eucher, sa femme Geneviève Bouchard et leur huit enfants quittent La Malbaie en goélette pour se rendre à Grande-Baie.  Ils s’installent en bordure de l’Anse-à-Benjamin, sur le lot numéro 8.

 

En 1902, les frères Nordin, d’origine suédoise, la Saguenay Colonization Company, louent un terrain de onze acres à Johny Gobeil, son petis-fils, pour y construire une scierie et un écorceur.  Quelques mois plus tard, le projet avorte, mais ils cèdent leurs droits sur le terrain à la Battle Island Paper Company, qui y opérera des écorceurs à bois jusqu’en 1915.

 

En 1938, la croix du Centenaire est érigée au sommet et plusieurs citoyens de La Baie prennent l’habitude de gravir la montagne pour s’y rendre.  Des sentiers se tracent avec le temps et, en 2007, la Corporation du Groupe des Écorceurs est mandatée par Ville Saguenay pour gérer et aménager des sentiers sécuritaires. Après plusieurs générations, la famille Gobeil est toujours propriétaire du terrain, mais, conformément à une entente, les randonneurs détiennent un droit de passage.

 

Ville Saguenay : Sentier Eucher

 

Le site des écorceurs, site patrimonial

 

Le XXe siècle marque l’essor de l’industrie papetière au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Nos richesses forestières et nos rivières sont des ressources de premières mains pour les compagnies. En 1900 la loi canadienne qui oblige une tarification plus élevée pour le bois exporté à l’extérieur du pays amène les compagnies à venir s’installer au Canada. C’est dans ce contexte que naît la Battle Island à l’Anse-à-Benjamin à Grande-Baie. Cette usine d’écorçage de bois qui est la propriété de New-Yorkais, bénéficie de plusieurs milles carrés de concessions forestières et procure du travail à près de 300 personnes. 

 

Le bois écorcé est expédié par bateau aux papetières ontarienne et américaine. L’avantage de s’installer ici est simple, les billes de bois écorcées perdre une bonne partie de leur poids ce qui leur permet d’épargner sur les coûts de transports élevés. Cependant la nouvelle loi qui entre en vigueur en 1910 interdisant l’exportation du bois à pâte, va ralentir considérablement les activités de la Battle Island. En 1915, l’usine est complètement abandonnée et plusieurs chef de famille se retrouvent sans emploi.

 

Ville Saguenay : Histoire des Écorceurs

Ville Saguenay : Croix centenaire

 

Le site patrimonial des Écorceurs-de-l'Anse-à-Benjamin présente un intérêt pour sa valeur historique. Il est étroitement lié au développement de l'exploitation forestière dans la région du Saguenay au début du XXe siècle. À partir de 1902, la Battle Island Paper Company, une entreprise fondée à New York en 1895, met en place un complexe usinier à l'Anse-à-Benjamin. Celui-ci doit alimenter en matière ligneuse son moulin de pâte chimique de Fulton, dans l'État de New York. La compagnie reprend les terrains des frères Nordin, deux Suédois, qui tentent sans succès d'implanter une scierie et un écorceur sur le site. Plusieurs raisons justifient le choix de l'emplacement : la proximité des matières premières, les installations de navigation et d'expédition, l'abondance et la disponibilité de la main-d'oeuvre. Le bois est coupé pour l'essentiel dans les cantons de Ferland et Boileau et écorcé sur place. Ensuite, il est transporté toutes les deux semaines par bateau aux usines de pâtes et papiers de l'Ontario et du nord-est des États-Unis. La Battle Island Paper Company emploie jusqu'à trois cents hommes annuellement. En 1910, le gouvernement du Québec adopte une loi limitant l'exportation du bois de papeterie québécois non transformé. Cette mesure entraîne ainsi l'augmentation du coût des droits de coupe. En 1914, la Battle Island Paper Company est mise en faillite. L'usine cesse ses activités entre 1915 et 1917. La Compagnie de pulpe de Chicoutimi, dirigée par Jules-Édouard-Alfred Dubuc (1871-1947), récupère alors les droits de coupe du site en 1917. Dubuc concrétise son projet d'usine de pâte chimique, la Ha! Ha! Bay Sulfite Company Limited. Le site patrimonial des Écorceurs-de-l'Anse-à-Benjamin témoigne des débuts de l'industrialisation de la région. 

 

Le site patrimonial des Écorceurs-de-l'Anse-à-Benjamin présente un intérêt pour sa valeur archéologique. Les vestiges des bâtiments et des structures attestent l'occupation industrielle du site au début du XXe siècle par la Battle Island Paper Company. Le site comprend, entre autres, le soubassement en pierre de l'édifice des chaudières, la fondation en pierre du bâtiment des écorceurs, une série de fondations en pierre utilisées pour les quais d'expédition de même que des vestiges des convoyeurs à bois. L'ancienne façade en pierre et en béton de l'incinérateur à écorces constitue le témoin le plus évocateur et le plus complet. Elle se dresse sur près de six mètres de haut et est ponctuée de quatre arcades autrefois destinées à l'entrée des billes de bois. La façade domine le site et témoigne de l'activité industrielle passée. 

 

Source :

Municipalité de Ville de Saguenay, 2008

 

Nos collaborateurs :

- Patrimoine culturel Québec

- Patrimoine Canada

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